Au Mali, les expérimentations entreprises en zone cotonnière pour maintenir durablement l’agriculture ont porté essentiellement sur l’entretien du statut organique des sols par application de fumure organique. Les techniques proposées ont permis d’apporter des solutions qui puissent être appliquées à court terme par les agriculteurs, mais ces recommandations ne peuvent pas être utilisées par la grande majorité d’agriculteurs qui disposent souvent de quantités limitées en fumure organique. Ces techniques sont par ailleurs très exigeantes en terme de travail. Ainsi le recours à une fertilisation organique produite in situ par l’application de nouveaux modes de gestion, intégrant des plantes le plus souvent fourragères, mérite d’être testée pour la zone cotonnière. Ces systèmes créés au départ par des agriculteurs du milieu tropical ont été soutenus par de nombreuses institutions de recherche et de développement. Les SCV bien conduits sont supposés remplacer le travail du sol à la traction animale (labourou scarifiage) sans perte de rendement pour le coton ou la céréale suivante. Ces avantages ne seront réels et effectifs qu’avec la présence d’un minimum de résidus de récolte sur les parcelles permettant une meilleure conservation de l’humidité au niveau du sol . Associées à la présence de résidus, les dates de semis pourront être plus précoces qu’en systèmes travaillés. Sur le plus long terme cette évolution des pratiques pourrait aboutir à une forme très intégrée des activités d’élevage aux activités agricoles qui s’inscrit, avec notamment le passage d’une gestion « ouverte » et collective des ressources fourragères, à une gestion beaucoup plus fermée et individuelle de celles-ci, voir de construction progressive de bocages. Ces bouleversements du paysage et des pratiques qui touchent toutes les composantes agricoles, cultures, arbres et élevage, sont actuellement déjà perceptibles aux abords des zones urbaines où les zones mises en valeur sont délimitées par un système de haies permettant tout d’abord un marquage foncier du territoire.Au Mali, les expérimentations entreprises en zone cotonnière pour maintenir durablement l’agriculture ont porté essentiellement sur l’entretien du statut organique des sols par application de fumure organique. Les techniques proposées ont permis d’apporter des solutions qui puissent être appliquées à court terme par les agriculteurs, mais ces recommandations ne peuvent pas être utilisées par la grande majorité d’agriculteurs qui disposent souvent de quantités limitées en fumure organique. Ces techniques sont par ailleurs très exigeantes en terme de travail. Ainsi le recours à une fertilisation organique produite in situ par l’application de nouveaux modes de gestion, intégrant des plantes le plus souvent fourragères, mérite d’être testée pour la zone cotonnière. Ces systèmes créés au départ par des agriculteurs du milieu tropical ont été soutenus par de nombreuses institutions de recherche et de développement. Les SCV bien conduits sont supposés remplacer le travail du sol à la traction animale (labourou scarifiage) sans perte de rendement pour le coton ou la céréale suivante. Ces avantages ne seront réels et effectifs qu’avec la présence d’un minimum de résidus de récolte sur les parcelles permettant une meilleure conservation de l’humidité au niveau du sol . Associées à la présence de résidus, les dates de semis pourront être plus précoces qu’en systèmes travaillés. Sur le plus long terme cette évolution des pratiques pourrait aboutir à une forme très intégrée des activités d’élevage aux activités agricoles qui s’inscrit, avec notamment le passage d’une gestion « ouverte » et collective des ressources fourragères, à une gestion beaucoup plus fermée et individuelle de celles-ci, voir de construction progressive de bocages. Ces bouleversements du paysage et des pratiques qui touchent toutes les composantes agricoles, cultures, arbres et élevage, sont actuellement déjà perceptibles aux abords des zones urbaines où les zones mises en valeur sont délimitées par un système de haies permettant tout d’abord un marquage foncier du territoire.